Des siècles durant, l’entrée dans les villes s’est faite via des portes monumentales. Leurs emplacements sont aujourd’hui occupés par des quartiers dynamiques et colorés. Que s’est-il passé au cours des deux derniers siècles? Comment la ville s’est-elle remodelée et redessinée à ces endroits ? Dans cette expo, nous donnons la parole aux parties de la ville dont on parle le plus. Périphériques, mais centrales dans notre propos.
Qui pouvait jadis imaginer une ville sans portes ? Même si celles-ci n’ont généralement plus de réalité physique, on continue à utiliser leur nom : porte de Bruges, de Bruxelles, d’Anvers… Dans le temps, il y avait là d’impressionnantes constructions. Mais comment cela fonctionnait-il exactement ? Tout le monde était-il autorisé à entrer dans la ville ? Que se tramait-il aux alentours de ces portes? Et que s’est-il passé quand elles ont été détruites ?
Illustration: extrait de Panoramisch gezicht op Gent in 1534, STAM
En 1860, le péage urbain a été aboli. Dans toute l’Europe, les portes de ville ont été démolies. Leur suppression a donné le coup d’envoi à de gigantesques travaux d’extension urbaine. Les portes ont disparu, mais le passage, lui, est resté. Au cours de deux derniers siècles, ces quartiers sont devenus des lieux d’arrivée hauts en couleur pour des migrants du monde entier et des plaques tournantes dynamiques dans la ville.
Tout le monde les connaît de nom (à Gand, on les appelle Brugse Poort, Rabot, Muidepoort, Dampoort, Heuvelpoort, Kortrijkse Poort, Keizerpoort et Sint-Lievenspoort), mais que s’y est-il passé ? Quels changements s’y sont-ils produits? Quelle a été l’importance de ces quartiers pour la ville ? Comment cette diversité exceptionnelle s’est-elle développée et comment fonctionne-t-elle exactement ?
Dans l’expo « Les Portes – En bordure de la ville », l’histoire de ces portes ne vous est pas seulement présentée, vous pouvez la découvrir de l’intérieur. L’exposition a en effet été réalisée avec et par les habitants.
L’expo « Les Portes – En bordure de la ville » couronne notre projet patrimonial « Le kilomètre carré ». Notre historienne en résidence, Tina De Gendt, est partie sur les traces des récits cachés liés à l’enceinte du XIXe siècle en s’aidant des souvenirs des habitants. La Neuseplein, le Brugse Poort, le Rabot, le Ledeberg et la Dampoort ont été scrutés, pavé par pavé, sur la photo aérienne du STAM.
Vous avez une idée pour mettre en lumière un morceau de passé tombé dans l’oubli ? Une question qui vous intrigue ? Une proposition d’activité amusante en lien avec les quartiers des portes ? Dites-le-nous ! Vous êtes simplement intéressé ? Apprenez-en plus ici.
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Touchez, s'il vous plaît ! Un parcours ludique à travers toutes les salles du musée. Dans la peau de marchands, d'artisans, d'architectes et de visiteurs en city trip, les enfants contribuent à créer la ville.
Après dix ans d'existence, il était temps en 2020 d'une cure de jouvence pour notre exposition permanente. Flânez de nouveau à travers « Le récit de Gand », depuis le Moyen Âge jusqu'à nos jours. Voyez et sentez la ville grandir et se modifier. Bien entendu, une nouvelle version de notre photo aérienne – toujours aussi gigantesque – est également au rendez-vous.