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Allezalendikke lijn
De point à point

Le récit de Gand

en 15 objets

Pas le temps ou l’envie d’explorer le parcours du « Récit de Gand » de A à Z? A partir de maintenant, promenez-vous à travers 15 objects uniques et incontournables du STAM à base d’un petit guide pratique. C’est compact, rapide et sur le fond, parfaitement justifié!

Disponible gratuitement au guichet au début de votre visite.

Salle 1: L'éclosion de la ville

1 boomstamwaterput

1. Puits creusé dans un tronc d’arbre

ca 876-900

Nous sommes au haut moyen âge. Durant l’hiver 876-877, les paysans du Loop abattent un grand chêne. Ils évident le tronc et l’enterrent : cela donne un puits !

Quand apparaît Gand ? Qui sont les premiers Gantois ? Il y a 70 000 ans, des hommes traversent déjà la région du confluent de l’Escaut et de la Lys à la recherche de nourriture et d’abris. Bien plus tard, ils viennent s’y établir. Mais on ne peut encore parler de ville, loin de là.

Prêteur: Dienst Stadsarcheologie en Monumentenzorg, Gand

2 Latei Sint Baafsabdij

2. Linteau

vers 1160

Ce linteau surmontait une porte de l’abbaye Saint-Bavon

Vers 630, un missionnaire arrive du sud de la France. Amand – c’est son nom – est résolu à convertir la population locale au christianisme. Il fonde sur le mont Blandin l’abbaye Saint-Pierre, qui sera aussi sa résidence. À Ganda, Amand construit une église qui deviendra plus tard l’abbaye Saint-Bavon.

Prêteur: Historische Huizen, Gent

3 de zoon die zijn vader onthoofdt

3. Le fils qui décapite son père

début XVIIe siècle - Pieter Pieters

L’horrible scène se déroule sur le Hoofdsbrug ou Onthoofdingsbrug (pont de la Tête ou de la Décapitation), près du Gravensteen ou château des Comtes. Le pont servira jusqu’au XVIe siècle de lieu d’exécution.

Au début du Xe siècle, le comte de Flandre construit une forteresse en bois entre deux bras de la Lys. Un siècle plus tard, l’un de ses descendants la transforme en château de pierre : le Gravensteen. C’est de là que le comte administre son territoire.

Collection du STAM

4 vaandel

4. Installation avec draps

Quelques noyaux d’habitations se forment autour des abbayes Saint-Bavon et Saint-Pierre, près de l’actuelle cathédrale et sur les rives de la Lys, près du Gravensteen. À partir du Xe siècle, ils se fondent pour former une ville médiévale. Dans les siècles qui suivent, Gand ne cesse de gagner en taille et en puissance. La jeune ville doit sa prospérité à son industrie drapière. Celle-ci propulsera Gand et quelques autres cités flamandes dans l’élite économique européenne.

5 grafplaten

5. Dalles funéraires de Willem Wenemaer et de Margaretha Sbrunen

XIVe siècle

Willem Wenemaer et sa femme Margaretha Sbrunen étaient des patriciens issus d’une riche famille de drapiers.

Quelques riches familles de patriciens se partagent le négoce du drap à Gand. Et ce n’est pas peu dire : non seulement ils contrôlent le commerce de la laine et du produit fini, mais ils tirent aussi les ficelles politiques. Ces patriciens vivent dans d’impressionnantes maisons de pierre – stenen en néerlandais – à façades crénelées et aux allures de châteaux.

Collection du STAM

Salle 3: La métropole

6 Panoramisch gezicht op Gent

6. Vue panoramique de Gand

1534 – peintre anonyme

La ville grandit. Au XIVe siècle, elle compte parmi les plus grandes agglomérations du nord-ouest de l’Europe. Gand occupe 732 hectares et a un périmètre de 13 bons kilomètres. Depuis sa lisière, de longs rubans se déroulent vers les villages environnants. Des fossés et des rivières évacuent les eaux usées et servent de voies d’eau à la navigation. L’administration communale investit largement dans ce réseau de transport.

Collection du STAM

7 Krijgsvaandel met de Maagd en de Leeuw van Gent

7. Étendard orné de la Vierge et du Lion de Gand

XVe siècle – attribué à Agnes Vanden Bossche
Cet étendard appartenait à la milice gantoise

Gand est riche et puissante. La ville dispose même d’une armée propre grâce à laquelle elle peut imposer sa volonté aux villages environnants et aux villes rivales. Gand entend décider elle-même de son sort. L’affrontement armé avec les comtes de Flandre devient inévitable.

Collection du STAM

8 Buste van Keizer Karel V

8. Buste de l’empereur Charles Quint

vers 1515-1519 - D'après Conrad Meit

En 1337, une révolte survenue sous le règne de Jacob van Artevelde inaugure une longue période de conflit. Dans un premier temps, les milices gantoises tirent leur épingle du jeu. Elles ne sont pourtant pas de taille à résister aux ducs de Bourgogne. En 1453, Philippe le Bon règle son compte à Gand. Le coup de grâce arrive en 1540 lorsque l’empereur Charles Quint abolit les privilèges de la ville. Pour mater les Gantois, il construit également une forteresse.

Prêteur: Museum voor Schone Kunsten, Gent

9 Relief van het ambachtshuis van de vrije schippers

9. Relief de la maison de corporation des francs-bateliers

Moulage en plâtre de 1895 d’un original en pierre de 1531

Sa situation idéale au cœur d’un réseau de voies d’eau fait de Gand un carrefour idéal pour le transport commercial dans les Pays-Bas. Le port intérieur foisonne d’activité. D’énormes quantités de grain en provenance du nord de la France arrivent dans la ville ou y transitent par la Lys et l’Escaut. Le secteur du transport, francs-bateliers en tête, est florissant.

Prêteur: Historische Huizen, Gent

Salle 5: Une ville résiliente

9 Processietoorts

10. Torche de procession

XVIIe et XVIIIe siècle

Après 1600, Gand cesse d’être une ville rebelle. L’autonomie communale a été réduite et les corporations n’ont pratiquement plus de pouvoir politique. La confrontation cède le pas aux cérémonies. Les souverains honorent la ville d’une visite solennelle lors de laquelle les corporations et les guildes assurent un accueil festif. C’est désormais avec des symboles et des rituels que la ville et le prince se font part de leurs attentes mutuelles.

Collection du STAM

11 Timpaan van het Rasphuis

11. Tympan de la Rasphuis

vers 1824 - 1826

Au XVIIIe siècle, le fossé entre riches et pauvres se creuse. Le nombre de sans-abri ne cesse d’augmenter dans les rues. La ville et l’église tentent d’endiguer la misère, mais seuls ceux qui sont vertueux et dévots reçoivent de l’aide. Les paresseux et les fauteurs de troubles ne peuvent pas compter sur la charité officielle. Ils ont le choix entre la mendicité ou un séjour à la Rasphuis (maison de force), où ils ont droit à une « rééducation ». En réalité, c’est une prison où les pauvres sont forcés de travailler dans des conditions dégradantes.

Collection du STAM

12 Het graven van de Brugse Vaart

12. Le creusement du Brugse Vaart

1753 - Jan Anton Garemijn

Pendant la guerre de Quatre-vingts ans, l’Escaut est bloqué. Le transport via le Sassevaart ne se fait que difficilement. Les archiducs Albert et Isabelle rendent sa fluidité au trafic en finançant l’aménagement d’un canal entre Gand et Bruges.
L’impératrice autrichienne Marie-Thérèse favorise également la navigation intérieure : grâce aux « coupures », de gros bateaux peuvent dorénavant traverser la ville. À partir de 1750, Gand est à nouveau la plaque tournante du trafic de transit aux Pays-Bas. Les entrepôts regorgent de marchandises exotiques. La ville ressemble à un port de mer.

Prêteur: Musea Brugge – Groeningemuseum

Salle 7: Une essor irrépressible

13 Foto beluik

13. Photo d’une impasse

eind 19de eeuw - Edmond Sacré

L’industrie engloutit tout sur son passage. Les bâtiments abandonnés des abbayes sont transformés en usines. Même au Gravensteen (château des comtes), le bruit des machines résonne. Plus tard dans le XIXe siècle, l’activité se déplace vers la périphérie. Les familles ouvrières croupissent par milliers dans des tandis et des impasses où des épidémies mortelles comme le typhus et le choléra trouvent un formidable terreau.

KIK-IRPA, Brussel

14 Spotbeelden pater en non

14. Caricature d’un père et d’une nonne

1878
Une nonne se lamentant et un père jurant et se grattant les cheveux. Ils viennent de lire dans le journal que les libéraux avaient remporté les élections.

Tandis que les patrons d’usine font fortune, les ouvriers vivent dans la misère. Hommes, femmes et enfants travaillent dans des conditions inhumaines et pour un salaire indigne. Les travailleurs font la grève et manifestent pour plus de droits. Ils se rassemblent en un mouvement qui ne tarde pas à emprunter la voie du socialisme.

Mais il n’y a pas que les tensions sociales. Les idéologies se heurtent également : catholiques contre anticléricaux, clergé conservateur contre libre-penseurs radicaux, orangistes contre patriotes belges, bourgeoisie francisée contre mouvement flamand.

Prêteur: Liberas, Gent

15 Handdruk beeldmerk van Flanders Technology

15. Poignée de main, symbole de Flanders Technology

1983
Une poignée de main entre un humain et un robot, symbole de la foire de la technologie de pointe Flanders Technology International.

Après la Seconde Guerre mondiale, la prospérité augmente. Les Gantois peuvent se permettre de dépenser plus. À de nouveaux objets, mais aussi à la culture et aux loisirs : cinéma, théâtre, art. Le football et la course cyclisme deviennent ultra-populaires.

Gand compte aujourd’hui 260 000 habitants issus de 150 pays. La ville industrielle et portuaire s’est enrichie d’un centre vivant et diversifié. L’université, les écoles supérieures et un secteur culturel florissant nourrissent l’économie créative.

Prêteur: Technopolis, Mechelen

Musée de la Ville de Gand

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Godshuizenlaan 2 - 9000 Gent
09 267 14 00
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